Arne Joswig (ZDK) et Xavier Horent (Mobilians) en Belgique, début avril 2024, afin de présenter leur livret à l'attention des députés européens qui seront élus en juin.
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Alors que les élections législatives européennes auront lieu dans moins de deux mois, le syndicat français Mobilians et l’Allemand ZDK ont décidé de s’associer en éditant un livret à l’attention des (futurs) députés qui siègeront au Parlement européen. L’objectif : aller de l’avant sur l’automobile et la mobilité dans son ensemble.
Qualifiées de « rendez-vous crucial pour l’avenir du secteur automobile européen », les élections législatives européennes sont prévues pour le 9 juin prochain. Alors que la mandature actuelle a eu à gérer la pandémie de Covid-19 ainsi que le Green Deal ou encore le Fit for 55, les syndicats de la mobilité s’inquiètent des prochains défis à venir. C’est en partant de ce constat que Mobilians et son homologue allemand ZDK ont décidé de se rencontrer à Bruxelles (Belgique) début avril, afin d’éditer un livret pour les députés (ré)élus d’ici deux mois. Les deux organisations partagent le fait d’avoir quitté le Conseil européen des distributeurs et des réparateurs automobiles (Cecra) et veulent faire pression ensemble pour affirmer leur poids dans le secteur. Pour rappel, les professionnels des services de l’automobile et des mobilités représentent 4,02 millions d’emplois au sein de l’Union européenne (UE).
Les sept défis à relever pendant la mandature
« La prochaine mandature européenne doit être celle de l'action et de la coopération », précise le livret en guise d’introduction. Le document d’une trentaine de pages met premièrement en avant les sept défis que devra relever la prochaine mandature européenne. Le premier concerne évidemment la décarbonation du parc automobile – avec, entre autres, la prise en compte des carburants alternatifs – ; le deuxième parle de favoriser la gestion durable du parc roulant – à l’échelle européenne, celui-ci est âgé de 11,8 ans en moyenne – ; le troisième invite à favoriser la compétitivité des entreprises de l’automobile sur le sol européen ; il faudra ensuite préserver le maillage de services ; former et accompagner l’évolution des compétences, afin de répondre aux défis de la transformation du parc ; favoriser l’innovation au profit des consommateurs ; et enfin, évoluer la méthode de travail dans l’élaboration des réglementations.
Le Fit for 55 est le plus gros défi du secteur
Concernant le Fit for 55, qui a pour but de « renforcer les objectifs existants en matière de réduction des émissions de CO2 et à intensifier les efforts pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 », il s’agit d’un des principaux challenges connus par la profession. C’est notamment le cas pour les véhicules industriels, dont 92 % sont aujourd’hui à motorisation diesel. Travailler sur la fiscalité – bonus et malus écologique –, considérer les acteurs du rétrofit comme des alliés pour en devenir leader mondial, coopérer avec les différents organismes… sont autant d’éléments conseillés par les deux syndicats. « ZDK et Mobilians soutiennent fondamentalement l'objectif de l'UE consistant à atteindre les objectifs climatiques. Mais l’électromobilité ne suffit pas à y parvenir. Il est ainsi primordial de promouvoir un mix de solutions, parmi lesquelles les carburants alternatifs ou synthétiques », ajoutent-ils.
Sécurité routière, voiture connectée, économie circulaire…
L’économie circulaire est l’un des autres axes prioritaires du livret. Il est ainsi recommandé aux futurs députés d’y contribuer en favoriser la prévention des déchets mais aussi l’utilisation de pièces de réemploi. Etablir des réglementations à l’échelle européenne en matière de centres de véhicules hors d’usage (VHU) est également essentiel afin de les préserver et de pérenniser leur maillage. Les syndicats invitent à délimiter la traçabilité des pièces de remanufacturing, mais également à exclure les acteurs de l’obligation d’étiquetage. Il faudrait également évoquer la mention « remis en état » dans la traduction française de « refurbishment », et non de « remise à neuf. »
Établir des accords de distribution, travailler sur une meilleure formation en raison de l’émergence de compétences inédites avec la transition énergétique, protéger les données des véhicules connectés et travailler de concert sur la sécurité routière sont autant d’autres éléments abordés dans ce livret.
