Découvrez le contrôle technique moto un mois avant son entrée en vigueur

Découvrez le contrôle technique moto un mois avant son entrée en vigueur

Motovision devrait déployer plus de 500 centres en France pour effectuer le contrôle technique des catégories L.

© Auto Infos

Autovision est la première enseigne de contrôle technique ayant communiqué sur sa stratégie en matière de contrôle technique des catégories L, avec la création de Motovision. Pour aller plus loin le réseau vient de présenter un contrôle tel qu’il sera réalisé à partir du 15 avril. Si l’enseigne reconnaît que tout ne sera pas parfait dès le lancement, Motovision se dit prêt à recevoir ses premiers clients dans toute la France.

L’entrée en vigueur du contrôle technique moto arrive à grands pas et les enseignes spécialisées restent muettes. Dans ce silence assourdissant, seule Autovision a décidé de communiquer pour présenter sa future offre. Motovision sera donc le réseau consacré au contrôle technique des véhicules des catégories L. Pour mémoire, ces dernières regroupent non seulement des deux-roues motorisés de la mobylette à la grosse cylindrée, mais également les trois-roues, quads et voitures sans permis. « Notre métier consiste à réaliser des contrôles techniques. Nous ne refaisons pas l’histoire, nous la constatons ! », souligne d’entrée Bernard Bourrier, directeur général d’Autovision et de Motovision. Le dirigeant, qui fait partie des pionniers du contrôle technique dans l’hexagone, est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Aussi, son langage est clair. « Tout ne se passera pas parfaitement au début. Nous avons déjà vécu le lancement des autres contrôles et nous avons appris à chaque fois ». Bernard Bourrier regrette d’ailleurs que le contenu de ce contrôle soit davantage le résultat d’une « écoute politique plutôt qu’une écoute technique ».

Plus de 500 centres seront prêts le 15 avril

Cependant, l’enseigne a obtenu les agréments nécessaires pour mettre en place une offre complète, qui devrait être proposée par plus de 500 centres à travers la France. Ainsi, près de la moitié des centres de l’enseigne devraient pratiquer le contrôle technique moto. Le nombre de centres spécialement consacrés à ce contrôle devrait être limité chez Motovision, comme l’explique Bernard Bourrier. « Je rappelle aux affiliés tentés par cette possibilité que nous n’avons pas de visibilité claire pour ce contrôle sur les dix années à venir. Faudra-t-il toujours 40 m2 comme c’est le cas actuellement ou 60 ou 70 ? ». La mutualisation des installations reste donc la solution la plus raisonnable pour de nombreux professionnels. D’ici au 15 avril prochain, l’enseigne aura formé 800 contrôleurs issus de plus de 500 centres déjà en fonction. Sur cet ensemble, « près de 80 % sont détenteurs du permis A », souligne au passage Laurent Bizet, directeur des formations d’Autovision. Cependant, les textes n’obligent pas les contrôleurs à détenir un permis en lien avec le contrôle qu’ils effectuent. « Ce n’est pas parce qu’on a le permis moto qu’on utilise une moto. C’est pour ça que la formation comprend 7 heures de manipulation d’une moto de plus de 600 cm3 et d’un trois-roues » poursuit le responsable formations. Laurent Bizet souligne également que les propriétaires pourront également manipuler leur propre machine, dans un cadre bien défini au sein des centres. Une aide qui pourrait être la bienvenue pour certaines machines particulièrement lourdes ou délicates à déplacer.

30 à 35 minutes pour un contrôle moto

Motovision a voulu donner un exemple concret en effectuant un contrôle sur une moto dans son centre de formation. Une opération menée dans des conditions proches de celles que rencontreront les motards dès le 15 avril. Sur une Yamaha MT10 de 2017, l’opération menée par un formateur a nécessité une trentaine de minutes. « Nous constatons une moyenne de 30 à 35 minutes pour une moto et de 40 à 45 minutes pour une voiture sans permis », précise le formateur. Si les principaux organes de sécurité sont observés et vérifiés, d’autres éléments comme les gaz d’échappement sont mesurés avec précision. Une machine privée de son catalyseur, à l’image de la Yamaha « témoin », aura donc du mal à réussir l’épreuve. Cependant, le contrôle ne pourra rien contre un échappement non homologué qui aura été changé pour un modèle homologué le temps du passage en centre. Un travail qui restera entre les mains des forces de l’ordre et non entre celles des contrôleurs techniques. Les éléments de personnalisation devront également être homologués et conserver la même place qu’à l’origine. Ainsi, des clignotants accessoires homologués et installés au même endroit que les modèles d’origine seront considérés comme conformes. Finalement, l’une des dernières inconnues est le prix du contrôle. « Nous n’avons pas le droit d’annoncer un prix », souligne Bernard Bourrier. La concurrence jouera son rôle, en prenant en considération un investissement moyen par centre qui devrait tourner entre 10 000 et 20 000 euros. Les 50 euros annoncés par Clément Beaune il y a quelques mois restent donc hypothétiques.

Contrôle technique moto Motovision 2024

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